« – Allo … Bonjour, seriez-vous intéressé par un reportage sur le Red Bull X Alps et sur l’athlète belge Thomas de Dorlodot qui y participe ?
– C’est bien gentil, mais je ne connais ni le Red Bull X Alps, ni votre Thomas de Dorlodot…
– Nous vous emmenons à Salzbourg pour y découvrir une incroyable épreuve et pour faire connaissance de Tom. Faites-moi confiance, vous ne le regretterez pas.
– Bon, d’accord. Je suppose qu’il y a pire comme invitation. Envoyez-moi les détails du trip, je vérifie mes disponibilités et je vous accompagne en Autriche …
Rentré à la maison, je me précipite sur l’ordinateur et je tape « Red Bull X Alps »… Ah bon, c’est donc ça, le Red Bull X Alps ! Mais, bon sang, c’est juste un truc de dingues …
Il s’agit d’une compétition qui a lieu tous les 2 ans, de Salzbourg jusqu’à Monaco, sur un parcours de 1.138 kilomètres à vol d’oiseau (beaucoup plus en réalité). Durant toute sa durée, les participants doivent rallier les sommets de différents check-points à pied, puis effectuer des vols en parapente quand le dénivelé le permet. Certains de ces sommets culminent à plus de 3.000 m d’altitude. Afin de pimenter le tout, les concurrents doivent en permanence porter tout leur matériel sur le dos. Le tout, en 12 jours maximum. Le Red Bull X Alps est la course la plus mythique au monde, certes passionnante et indécise, mais follement exigeante et dangereuse, quasiment surhumaine.
Nous quittons Bruxelles à bord d’un avion privé, affrété par l’un des sponsors principaux de Tom. Le groupe est composé de deux responsables de Volkswagen, de Sofia (l’épouse de Tom), de Jack (le bébé de Sofia et Tom), de 5 journalistes et de moi-même. Nous faisons connaissance. Tout ce petit monde est super sympa et super excité à l’idée de rejoindre Salzburg pour y vivre en direct les derniers préparatifs et le départ de cette compétition, une des plus incroyables du monde.
Atterrissage en douceur. Notre avion s’immobilise devant le hangar 7. Un hangar d’aéroport a normalement l’esthétique d’une boîte à chaussures. Ce n’est pas vraiment le cas pour le hangar 7 de l’aéroport de Salzbourg. Cette construction est remarquable. La coque de verre elliptique et le toit en acier incurvé expriment dynamisme et apesanteur. Le profil aérodynamique du bâtiment fait écho à l’incroyable musée qu’il renferme. Le propriétaire de Red Bull, Dietrich Mateschitz, y a rassemblé des avions historiques et rares, ainsi que des bolides de Formule 1 beaucoup plus récents. L’endroit est surréaliste. La modernité du lieu se marie merveilleusement au charme désuet de vieux aéroplanes. L’endroit est magique et sa visite nous surprend tous.
Ce voyage à Salzburg commence vraiment bien !
Après une petite halte à l’hôtel pour prendre possession de notre chambre et y déposer nos affaires, Sofia nous réunit pour nous expliquer en détail le déroulement de la compétition. J’y apprends que 32 athlètes dont 2 femmes, venant de 20 pays différents, ont été sélectionnés par Red Bull pour participer à l’épreuve. La maîtrise parfaite du vol en parapente est évidemment à la base de la sélection, mais les qualités d’endurance, de force, de sens de l’orientation, de ténacité, de résilience, de courage, d’audace, de détermination sont également prises en compte. Seuls les athlètes les plus forts, aussi bien physiquement que mentalement, sont sélectionnés.
Ce combat contre les Alpes et contre soi- même provoque bien des désillusions, en 2005, 2009 et 2011, seuls deux athlètes ont franchi la ligne d’arrivée. Rien que de pouvoir participer est déjà un grand honneur, et pourtant, Tom en est déjà à sa septième édition.
Le chemin jusqu’à Monaco est long et pavé d’embuches et Tom ne peut compter que sur une seule personne, Diego Lacroix, son partenaire technique et logistique, qui le suit au sol. Il est présent pour le chouchouter une partie de la nuit (une période de repos de 4h30 est obligatoire et le vol est interdit la nuit pour des raisons évidentes de sécurité). C’est avec Diego qu’ils décideront des différentes stratégies à appliquer, selon l’état de forme du moment, selon la météo et les vents qui déterminent le choix des routes à prendre. Danser avec les nuages, ça ne s’improvise pas.
Avant chaque départ, il leur faut étudier les phénomènes atmosphériques du secteur à survoler, éviter les zones interdites (comme le survol d’aéroports), prendre en compte la pression, la température et l’humidité pour gagner un maximum de temps en évitant de s’écraser sur les flancs d’une montagne escarpée. Diego, ami d’enfance, est rugbyman. Il sait que pour Tom, atteindre Monaco est la priorité absolue. En plus d’être sa nounou, son masseur, son cuisinier, son conseiller technique, il est également présent pour le booster mentalement. Ensemble, ils mettent tout en œuvre pour atteindre Monaco dans les délais. Au rugby, on exprime son engagement par le courage, par le dépassement de soi, par la faculté de surmonter la peur et la souffrance. C’est avec ces valeurs partagées et une évidente complicité que Tom et Diego forment un parfait binôme.
Maintenant que, grâce aux explications de Sofia, j’ai cerné un peu mieux l’aventure que vont vivre ces 32 courageux qui vont beaucoup courir, souvent grimper, parfois voler et toujours souffrir, je rencontre Thomas pour une interview aussi sympa qu’interpellante.
Nous sommes attablés à la terrasse du Glokenspiel, nous sirotons un apfelsaft, Tom est rayonnant, confiant avant la course et surtout très heureux d’avoir retrouvé sa Sofia. Le petit Jack, qui doit avoir 6 mois, trône fièrement sur les genoux de son papa. Il ressort beaucoup de passions, d’amour et de zénitude dans ce joli trio.
Tom, tu as commencé le parapente à 15 ans. Aujourd’hui, à 33 ans, tu as été un oiseau pendant plus de la moitié de ta vie. Peux-tu me résumer cette période ?
J’ai toujours été fasciné par la montagne. J’ai commencé à voler très jeune, c’était assez dangereux quand j’y repense, car je manquais évidemment d’expérience et que j’essayais déjà de faire des trucs de grands garçons. Mais, il ne m’ait rien arrivé de grave. Petit à petit, le parapente est devenu mon métier. J’ai battu le record du plus long vol dans l’Himalaya, au Pakistan, j’ai traversé les Pyrénées en totale autonomie, j’ai des records en Nouvelle-Zélande, je vole dans le monde entier, dans le Pacifique, à Tahiti, aux Marquises, à Toamotus, dans les Alpes, le cercle Adriatique, le Karakoram, la Colombie … Aujourd’hui, je vis sur un voilier et voyage à travers le monde avec Sofia et Jack. Nous recherchons de nouveaux spots de vol et avec notre équipe, nous ramenons des images d’endroits magnifiques parfois encore inexplorés.
Quand as-tu entendu parler du Red Bull X Alps pour la première fois ?
Quand tu entres dans le monde du parapente, tout le monde en parle. C’est la course la plus difficile de notre discipline. J’avais 21 ans quand j’y ai participé pour la première fois. J’étais beaucoup moins bien préparé. Je n’avais pas de plan nutritionnel. Je m’arrêtais dans un supermarché local, je dormais dans mon parapente. A l’époque, on n’était pas obligé de s’arrêter la nuit. Il m’est arrivé de m’endormir en plein vol. Je ne te dis pas le danger (rire).
Comment as-tu préparé ta 7ème participation ?
Je ne suis pas du genre à m’enfermer dans une salle de sport, à courir sur un tapis mécanique et à soulever de la fonte. Je me prépare depuis plus d’un an dans la nature. Je n’ai pas de programme spécifique, je pratique toutes les activités que la montagne nous offre : ski, randonnée, parapente, alpinisme, kayak, course à pied, le tout en conditions réelles. Afin de préparer mon corps à une telle épreuve, je suis suivi par un coach professionnel. J’ai reconnu une bonne partie du parcours, fait de longues balades en peau de phoque en avalant un maximum de dénivelé positif, avec tout mon matériel sur le dos. Je suis maintenant à mon meilleur niveau physique et de vol. Avec les années, vient l’expérience et tu n’en as jamais assez quand il s’agit de participer au Red. Je suis prêt !
Prêt à enfin atterrir sur la petite plateforme flottant dans la baie de Monaco qui représente la ligne d’arrivée ?
Le Red Bull X Alps représente tout ce que j’aime. Nous allons traverser cinq pays (Autriche, Allemagne, Italie, Suisse et France), chercher les routes les plus rapides dans des paysages majestueux. On va tous en baver. On le sait, on est tous un peu masos. Mais planer sur les sommets des montagnes, c’est magique. J’ai mis toutes les chances de mon côté pour terminer enfin cette épreuve et me poser dans les temps à Monaco. Cette édition promet d’être très difficile. Beaucoup de neige nous attend au sommet de certains checkpoints, mais je n’ai laissé aucune place à l’improvisation et je me donnerai à fond à l’occasion de ma dernière participation.
Dernière participation ?
Oui. C’est trop dur. C’est toujours génial de repousser ses limites, mais à un moment donné, il ne faut plus tenter le diable. Après 3 jours de course, la fatigue se fait déjà ressentir et augmente les risques d’accidents. On marche comme des robots. La passion, le mental, l’adrénaline et les encouragements de l’équipe et des autres concurrents nous gardent en éveil. Entre participants, il y a beaucoup d’entraide. C’est évident qu’il s’agit d’une compétition et que l’on se prend au jeu, mais on se bat avant tout contre les éléments et contre soi-même. Les beaux moments, ce sont l’aventure, les paysages, ce n’est pas quand on dépasse un autre. Physiquement, c’est incroyablement éprouvant, il faut des semaines pour se remettre complètement d’une telle aventure. 7 participations, c’est bien, quoi qu’il arrive, j’en resterai là.
Le lendemain, Red Bull organise une petite balade en hélicoptère réservée à notre équipe. Oh surprise, notre pilote n’est autre que Félix Baumgartner. Pour rappel, c’est lui qui, en janvier 2010, a battu le record du plus haut saut en parachute depuis la stratosphère au départ d’une capsule suspendue à un ballon gonflé à l’hélium. Il est le premier parachutiste qui a franchi le mur du son après une chute de 40.000 m !
Le gars est super sympa et plutôt doué aux commandes de son appareil. Je vous avoue que je ne suis pas grand fan de ce genre d’expérience, mais, mourir avec Félix Baumgartner, c’est quand même un honneur, alors, let’s go …
Après de belles figures de style en frôlant les sommets des montagnes, Félix nous dépose sur le plancher des vaches et je me surprends avoir apprécié ces impressionnantes cabrioles sans même avoir eu peur. Le temps d’immortaliser l’instant en photo, direction le Hangar 7 pour assister à la conférence de presse.
Tous les participants sont évidemment présents. Six d’entre eux sont mis en évidence face à la foule des journalistes. Un responsable de l’organisation nous démontre la complexité de la course en nous dévoilant le parcours et les conditions compliquées de l’édition 2019 qui sera, à n’en pas douté, la plus difficile des 16 années d’histoire du Red Bull X Alps.
Tom est sur le podium de présentation, mis à l’honneur pour son expérience. On y retrouve également la néo-zélandaise Kinga Masztalerz qui, avec une polonaise, représentera la gente féminine dans cette terrible épreuve. Christian Maurer, dit Chrigel, l’Aigle du X Alps est bien entendu présent. Lui, c’est le favori, l’homme que tout le monde rêve de battre un jour. Ce Suisse vol comme un aigle, il ne marche pas, il court, il escalade les sommets à une vitesse démentielle, il connait les Alpes comme sa poche, il trouve les courants ascendants comme personne et il est capable de prendre tous les risques. Il a remporté les 5 dernières éditions. J’échange quelques mots avec le sympathique Japonais Ogisawa qui draine avec lui de très nombreux supporters. Je trinque à la santé de Red Bull avec le Roumain Toma Coconea qui me parait être le plus fantasque de tous ces athlètes. Après la conférence, je retrouve Tom et Diego qui vérifient une dernière fois leur matériel dans leur VW California. Demain matin, c’est le grand départ.
Tout se déroule comme prévu ?
Nous réglons les derniers préparatifs. Mes bâtons de marche m’ont été subtilisés, il faut que j’en retrouve d’ici demain matin. Ce n’est pas évident, car ils sont assez spécifiques. De plus, notre bateau, qui nous attend pour parcourir le tour du monde, a été squatté et endommagé par un déséquilibré qui a jeté une partie du matériel, dont le satellite, à la mer. Ce sont des problèmes dont je me passerais bien et qui ne sont pas facile à gérer depuis l’Autriche. Mais bon, ce n’est rien de grave, ce sont juste les aléas de dernières minutes qui n’altèrent en rien le moral de l’équipe.
Ce Volkswagen California, c’est le véhicule que pilotera Diego et qui te suivra tout au long de l’épreuve.
Diego m’accompagne durant toute la durée de l’épreuve au volant du California. Le Volkswagen est la pierre angulaire de notre organisation et nous y trouvons une place pour chaque chose. Chaque soir, je retrouve Diego et le California qui avec ses 4 roues motrices peut aller n’importe où. Dès qu’on ouvre la tente de toit, je me retrouve dans mon petit salon. C’est l’idéal pour se reposer, se réchauffer ou cuisiner. C’est vraiment génial.
As-tu déjà eu l’occasion de tester le California ?
Avec Sofia et Jack, nous avons passé deux mois dans les Alpes lors de ma préparation. Nous avons dormi en forêt, en altitude, dans la neige … Avec le chauffage stationnaire, le froid n’est pas un problème et avec la transmission intégrale nous prenons les petits chemins sans soucis. Notre California, c’est notre petite maison sur roue. Jack est un bébé nomade qui grandit entre notre voilier et le California et ça l’amuse beaucoup.
Le lendemain, le peloton des 32 intrépides, s’élance de la somptueuse Mozartplatz colorée par une foule internationale en délire. Les supporters japonais sont les plus bruyants et démonstratifs. Le Roumain Coconea sprinte comme un fou, le visage illuminé d’un large sourire. Je pense que dans l’excitation, il a oublié que 1.138 kms de folie le séparent de Monaco. C’est en autocar que nous rejoignons le premier checkpoint situé à quelques kms du départ, au sommet du Gaisberg. Nous y retrouvons un nombreux public, des fans, des amis, Diego et tous les accompagnateurs des autres athlètes, présents pour aider les participants à décoller le plus rapidement possible. Les premiers concurrents émergent de la forêt, brandissant leur drapeau national à bout de bras. Chrigel fait virevolter le drapeau suisse, il est déjà parmi les premiers. Les couleurs noir, jaune, rouge sont également bien placées. Les premiers concurrents s’empressent de déployer leur parapente, vérifient leur harnachement et s’élancent dans le vide pour directement prendre le chemin des nuages. Tom est le 7 ème à décoller, il est calme et serein, conscient des efforts à consentir, une seule idée en tête, rejoindre enfin Monaco dans les délais impartis. Mais pas question de s’élancer dans l’aventure sans embrasser Sofia et Jack. Après une douce et longue étreinte, il s’envole à son tour et rejoint ses amis pour un raid de 12 jours complètement fous.
De retour en Belgique, c’est via le live-tracking du Red Bull X Alps que je vais pouvoir suivre la course. Cette application est incroyable, on peut suivre les 32 concurrents en live au mètre près. On connait leur position détaillée par rapport aux autres, leur vitesse, leur altitude, s’ils marchent, s’ils se reposent, s’ils dorment, s’ils volent … On imagine leur stratégie, on aperçoit leur recherche de courants ascendants, on cherche à comprendre le choix d’itinéraire qui n’est évidemment jamais la ligne droite, bref, on devient complètement addict très rapidement et on se retrouve à souffler comme un benêt sur l’écran de l’ordinateur pour aider Tom à prendre de l’altitude …
Les premiers jours de course sont formidables. Kriegel, comme prévu, s’échappe et seul un nouveau venu, le français Pinot, tente de lui résister. Derrière, une douzaine d’athlètes, dont Tom, jouent le podium. A la fin du peloton, c’est la débandade. Il faut savoir qu’à partir du troisième jour de course, le dernier classé est éliminé. C’est le Libanais qui passe le premier à la trappe. Mais la course est sans pitié et deux points très important du règlement inquiètent les participants : ils ont un maximum de 12 jours pour rejoindre l’arrivée, et le chrono se déclenche quand le premier concurrent franchit l’arrivée et n’autorise que 48h00 maximum de retard aux suivants pour atteindre Monaco. De quoi stresser encore un peu plus …
Au checkpoint de Davos, Tom est toujours dans le petit peloton qui vise le Top 3 ! L’Italie et la Suisse sourient à notre compatriote. Rien n’est fait, mais notre petit Belge est parti pour créer l’exploit. (il faut dire que je souffle très fort sur mon écran).
Ce live-tracking est extrêmement vivant, mais, enfoncé dans notre fauteuil, on ne se rend pas compte que les concurrents luttent dans des températures de 10° sous zéro qui deviendront du plus 38° en fin de course. Le froid glacial mixer à la canicule, y a plus sympas pour les organismes.
La remontée sur Lermoos dans le Tyrol Autrichien complique les choses. Le peloton des suiveurs éclate et ils doivent marcher de nombreux kms pour atteindre le checkpoint. L’étape suivante est la plus redoutée, il faut rejoindre Titlis à plus de 3.300 m d’altitude. Le mauvais temps oblige les athlètes à se rendre aux balises dans de pénibles marches de plus de 6 heures dans la neige. La fatigue est bien présente.
Devant, Kriegel fonce tête baissée, il n’attend pas les autres. C’est un surhomme, après le Mont Blanc, Monte Viso et Cheval Blanc, il atteint l’arrivée à Peille, qui surplombe Monaco, en 9 jours, 3 heures et 6 minutes, d’une incroyable course. Le français Pinot termine deuxième, avec 18h00 de retard et son compatriote Benoit Outters termine troisième ex-aequo avec Paul Guschlbauer, pointés déjà avec 29h00 de retard. Les autres sont prévenus, ils doivent atteindre Peille avec un maximum de 48h00 de retard sur le temps de Kriegel s’ils veulent connaitre la joie de se poser à Monaco.
Les derniers instants de course sont insupportables pour les nerfs. Les concurrents encore en lice pour rejoindre l’arrivée dans les délais, jouent leur seul joker, qui les autorise à passer une nuit blanche et de marcher plutôt que de dormir. Tom jette ses dernières forces dans cette dernière ligne droite. Accompagné de Diego, ils marchent toute cette dernière nuit et franchissent épuisés la ligne d’arrivée en 10 ème position, derniers classés, à 2h30 de la mise hors-course. 22 participants ne verront pas la ligne d’arrivée, le Roumain Coconea étant stoppé à 71 kms de l’arrivée, 48h00 après l’arrivée de Kriegel.
Thomas de Dorlodot a participé à toutes les éditions depuis 2007. C’est à l’occasion de sa 7ème participation qu’il atteint l’objectif.
Atteindre Monaco, c’est mon rêve depuis 12 ans ! Quel sentiment incroyable d’être ici ! Quelle course magnifique ! Que de souvenirs encore une fois emmagasinés ! Je suis au bout de ma vie, mais tellement heureux! J’ysuis enfin, et dans le Top 10 !
Tom est retourné sur son bateau. Avec Sofia et Jack, ils font le tour du monde. Ils sont à la base du team « Search Project » qui recherche les lieux les plus incroyables de la planète pour nous ramener des images extraordinaires de vols et de navigation. Sur son bateau, il arrive encore à Tom de se réveiller en sursaut à 4H30 du matin. Encore endormi, il pense qu’il doit très rapidement repartir, son parapente sur le dos, marcher, courir, foncer, sinon, … il ne verra pas Monaco ! Et quelques secondes plus tard, il réalise qu’avec son équipe, il l’a fait, et se rendort le sourire aux lèvres ! Il l’a fait …