Cuba, c’est la plus grande île des Caraïbes. Connue pour son histoire révolutionnaire et son idéologie, ses cigares, ses plages et ses anciennes voitures des années 60. Mais, Cuba c’est surtout une atmosphère, un air de salsa au pays des gens qui attendent… Bienvenue dans l’île où le temps s’est arrêté. Bienvenue dans l’une des perles des Caraïbes. Bienvenue dans un univers unique. Bienvenue à Cuba.
Cuba est une des destinations les plus populaires d’Amérique latine. Mais un voyage dans ce pays communiste, sous embargo économique depuis 55 ans, n’est pas une expérience anodine. Nos conseils pour bien le préparer.
A Cuba, le «bloqueo», l’embargo économique, dure depuis 1962. Dans ce pays communiste, la population vit donc de façon frugale… Et pour les touristes, les infrastructures hôtelières, qui sont toutes propriété de l’État, ne sont pas toujours au niveau. C’est pourquoi s’est développé le phénomène des «casas particulares», ou hébergement chez l’habitant, dont la qualité des prestations est très variable: mieux vaut avoir un bon relais sur place pour être certain de réserver la bonne adresse !
Voitures usées, façades défraîchies, règne de la débrouille: autant le dire, un séjour à Cuba est une vraie expérience, qui suppose d’être déjà un peu habitué à quitter son confort. Mais pour ceux qui sont prêts à jouer le jeu, c’est la garantie de passer des moments inoubliables. Un vrai voyage en somme. Cuba est un vrai voyage. Voici deux idées d’itinéraires pour découvrir cette île authentique et éblouissante en s’éloignant, autant que possible, des sentiers battus.
LA PETITE BOUCLE
Pour une première découverte dans l’ouest. En une dizaine de jours, mieux vaut se concentrer sur la partie occidentale de l’île, qui rassemble un impressionnant patrimoine. Il faut avant tout passer quelques jours à la Havane, la capitale. Avec 2 millions d’habitants, c’est une des villes les plus fascinantes d’Amérique latine comparable à Rio de Janeiro. Son architecture coloniale mais aussi art déco, est fascinante et sa scène musicale justifie à elle seule le voyage. Après plusieurs journées passées à la Havane, direction Trinidad, à 300 kilomètres de là. Il faut compter environ 4 heures de route pour rejoindre cette ville qui fut immensément riche. Un long isolement, entre 1850 et 1950, lui a valu de garder intacte son architecture coloniale si bien que sa découverte fait l’effet d’un voyage dans le temps.
Passée Trinidad, direction plein ouest, vers le village de Vinales, dans la Sierra de los Organos. Plus de 6 heures de route sont nécessaires pour la rejoindre. C’est pourquoi une escale à La Havane peut être la bienvenue car mieux vaut éviter de conduire la nuit à Cuba. La vallée de Vinales, avec ses célèbres Mogotes, des buttes de calcaire émergeant de la plaine, est particulièrement réputée pour la culture du tabac: c’est probablement là que sont fabriqués les meilleurs cigares du monde. Cette riche et antique région agricole a maintenu bien vivante la vie rurale traditionnelle, à tel point que l’Unesco l’a classée sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
LA GRANDE BOUCLE
Pour les voyageurs qui disposent de 15 à 20 jours, il est possible d’envisager un grand circuit permettant de découvrir, après l’ouest, les régions moins fréquentées de l’est.
Passés la Havane et Vinales, direction Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays: on peut la rejoindre en voiture mais c’est un long périple (11 heures sans interruption) ou en avion (1h25 de vol). Santiago se trouve à la pointe est du pays, au fond d’une baie commandée par un goulet particulièrement étroit: pas plus de 200 mètres de large. Du fait de cette position stratégique, elle fut toujours un port particulièrement dynamique. Jadis, on y faisait trafic d’or, d’argent et de rhum. Aujourd’hui, on en exporte du cuivre, des produits agricoles et bien évidemment des cigares.
Ensuite, direction Baracoa, qui est probablement l’endroit où débarqua Christophe Colomb, en 1492. La baie est d’une grande beauté et la ville un bon point de départ pour découvrir la région alentour et, par exemple, paresser sur la playa Maguana…
De là, on peut envisager de rentrer tranquillement à la Havane en empruntant la Carretera Central, qui traverse Cuba dans toute sa longueur. Elle passera par Holguin puis Camagüey, cité qui doit son plan particulièrement labyrinthique à la nécessité de se défendre contre les attaques de pirates… Puis, Trinidad et la Havane.
SANTIAGO DE CUBA
Fascinante pour son architecture coloniale, la deuxième ville cubaine est également le temple vivant de la musique locale et de la danse : mambo, rumba et cha-cha-cha. De petits concerts s’improvisent dans les rues et sur les places. Eliades Ochoa en est «la» figure emblématique. Immense guitariste, chanteur récompensé au Grammy Latino en 2012, il joue à guichets fermés à la Sala Dolores. Une salle de concert installée dans une ancienne église, face au café La Isabelica, véritable institution locale. Le succès du film Buena Vista Social Club (1999) a permis à ce musicien d’être enfin apprécié par un public international, aux côtés de Ruben Gonzales, Ibrahim Ferrer, Omara Portuondo et Compay Segundo.
La musique s’invite dans les rues. C’est à Santiago qu’est née la salsa (appelée son à Cuba), découverte par le monde entier grâce au phénomène Buena Vista. Mais elle avait conquis La Havane, les Caraïbes puis les États-Unis, dès 1931, avec le disque El Manisero (le vendeur de cacahuètes) de Don Azpiazu. Puis, dans les années 50, la planète dansa sur les rythmes endiablés de la rumba, alors qu’il s’agissait en réalité de salsa.
À deux pas, quartier de Los Hoyos, on entend les congas, percussions qui rythment la rumba, sorte de chronique des laissés-pour-compte apparue en 1880 dans les quartiers noirs de Matanzas. Trois types de danses l’accompagnent: le yambù, au tempo lent ; le guaguanco, un jeu d’attraction- répulsion entre un homme et une femme ; la columbia, rapide et très acrobatique, réservée aux hommes. Ce dialogue entre la peau grise et lourde du tambour, les pas et les déhanchements du danseur, est une expérience qui reste gravée pour longtemps dans la mémoire du spectateur.
POUR LES FOUS DE ‘SON’
Tous les ans, la dernière semaine de juillet, au moment du Dia de la Revolucion, fête nationale cubaine, c’est le carnaval de Santiago de Cuba, qui est le plus ancien mais aussi le plus célèbre des carnavals des Caraïbes. Le festival fait vivre la ville jour et nuit, dans un climat de danse et de fête durant une semaine entière. Tous à vos agendas…