Formé à Saint-Luc (Liège), Lucien Gilson est attiré par le côté créatif et patchwork de ce qu’il observe. En peintures, dessins, fresques monumentales, art mural, trompe-l’oeil, décoration et design urbain, il explore d’abord un monde sombre, sous tension. Son pseudo sonne comme une évidence.
Constamment en quête de nouvelles formes et de nouveaux médias, il développe un style graphique particulier. Il travaille à la bombe aussi bien qu’au pinceau, déchire le papier, s’inspire de la pub et des super héros, utilise la réalité virtuelle pour réaliser ses brouillons et n’exclut pas d’intégrer la sculpture à ses oeuvres. Avec le temps, il leur ajoute des touches d’or ou de couleurs, tout en conservant les nuances de noir qui révèlent sa signature.
‘L‘HOMME CONTEMPORAIN PERD PEU À PEU LA VISION DU BEAU’
J’ai toujours été fasciné par l’aspect éphémère des choses, la vitesse à laquelle arrivent et repartent les informations, les publicités à chaque coin de rue, sur chaque page de magazine. Nos yeux deviennent esclaves sans que l’on s’en aperçoive. Les thèmes de mon travail se sont naturellement portés sur le constat que l’homme contemporain perd peu à peu la vision du beau, dans un monde où l’assaillent chaque jour un peu plus d’informations superflues. Dans mon travail, il n’y a pas de liaison évidente entre les différents personnages et textes. Mes réalisations sont souvent saturées d’informations, il y a très peu de respiration. L’oeil ne trouve pas de repos. C’est pour moi la meilleure façon de peindre un « miroir » de la société, telle que je la ressens. »
PAS DE GRIS, PAS DE BLANC, JUSTE DU NOIR, ET L’ENVIE DE FAIRE JAILLIR LA LUMIÈRE, COMME LA MATIÈRE, DU BOUT DE SES PINCEAUX. ET L’ESPOIR AUSSI.
DYSTOPIA, RETOUR AUX SOURCES
Pensez-y : beaucoup d’utopies se révèlent aussi horribles que les dystopies qui étaient si chères à George Orwell. Avec Dystopia, NOIR Artist revient aux fondamentaux (effets de collage, tatouages, pop art et portraits déformés) et au côté sombre de son art : il accentue les travers de notre société et parodie la perfection à tout prix, à grand renfort de références au siècle dernier. Ces toiles, aux fonds vibrants et contrastés, montrent moins d’espoir, peut-être, mais plus de couleurs et d’éclairages didactiques, nous invitant ainsi à la réflexion.
CONTEMPLATION UN MESSAGE UNIVERSEL ET MULTIPLE
Un univers dépaysant et poétique, des motifs qui apparaissent de manière récurrente, des regards humains, des expressions animales, et une foule de détails que l’on ne perçoit qu’en y revenant, une fois ou mille. Avec Contemplation, NOIR Artist multiplie les références et s’appuie sur l’imaginaire (guerriers mythiques, légendes, animaux…) autant que sur les phrases, pour offrir une vision vertigineuse de la société d’aujourd’hui – et de l’espoir qui l’anime.
FRAGMENTS AU-DELÀ DE LA RÉALITÉ
On les décrit parfois comme des « carambolages visuels à haute teneur narrative ». Les Fragments de NOIR Artist, ce sont des compositions d’éléments réalistes et chimériques qui, ensemble, deviennent surréalistes, légers et poétiques. Des détails infinitésimaux qui multiplient les points de vue, et les interprétations. « Je suis libre dans ma création, mais le public peut trouver des liens avec sa propre histoire, ses références personnelles. Les miennes sont multiples, comme mes sources d’inspiration. »
GILSON BROTHERS
NOIR Artist, c’est en réalité un duo de frères. Dans celui-ci, Lucien (à gauche sur la photo) est l’artiste et Martin (à droite sur la photo) endosse le rôle de manager. Au quotidien, Martin collabore avec son frère pour faire vivre le nom de NOIR Artist, chacun avec élégance, humour et humilité. Ensemble, ils entendent révéler, grâce à l’art, « une société qui se veut plus positive, plus respectueuse de l’homme en général, et des jeunes en particulier ». Ils vivent et travaillent à Liège.
CONTACT NOIR ARTIST
Martin Gilson
manager@noir-artist.com
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