Robert Alonzi naît en Belgique à Soumagne le 30 avril 1953, de parents d’origine italienne issue de l’immigration minière de l’après-guerre. Il est le cadet d’une famille de 4 enfants. Il passe son enfance dans une cité ghetto. Perdu entre l’absence d’un père et la tendresse inexistante d’une mère et comme seul substitut un attrait pour les arts qui se fait depuis sa plus tendre enfance… Mais pas simple d’être artiste dans un univers où l’homme se doit de subvenir à sa famille uniquement dans la souffrance. Sa scolarité est un échec, un traumatisme, il est confronté au monde du travail dès l’age de 15 ans, il enchaîne les travaux de manoeuvre pour finalement se retrouver à travailler à la chaine dans un abattoir où il s’épuisera pendant plus de 20 ans.
OBSESSION SALVATRICE, N’AYANT PAS LES MOTS POUR S’EXPRIMER, ROBERT PEINT !
Tous les jours, après le travail, Robert se rend dans l’atelier qu’il s’est aménagé dans le grenier de la petite maison d’ouvrier qu’il a achetée avec sa femme et où grandit leur fils.
Comme une inconsciente auto-psychanalyse, l’homme nous raconte avec ses sculptures et ses peintures des souvenirs d’enfance, ses souvenirs et peut-être même les vôtres. Une poésie naïve et brutale, des visages marqués, des couleurs vives, une lumière éblouissante, la grâce et la dureté mélangées qui offrent une émotion unique et directe !
S’il peut être délicat de parler de sa propre vie, il est encore plus délicat de parler de celle d’un homme que l’on ne connaît pas. Son art devrait nous suffire à comprendre son histoire. Les peintures de Robert Alonzi révèlent sans ambiguïté l’absence d’affection, la difficulté de communiquer et les déchirures de la vie.