SKYDIVE
Live the freedom exprience

Le Cessna 208 vibre et rugit à son point fixe en bout de piste. Le pilote lâche avec assurance les freins et libère les 900 CH de la machine qui dévore avec une surprenante fougue une courte partie de la piste avant qu’il ne tire à lui le manche qui cabre l’appareil pour une ascension fulgurante (environ 5m/s).

Les passagers assis par paire, ou individuel, se doivent de décompresser tant l’ascension est rapide. Hormis le bruit régulier du puissant moteur libéré et le bruissement du vent s’engouffrant par la porte ouverte aucun bruit de parole n’est perceptible. Une légère angoisse est palpable. Sauter dans le vide à 4.000 mètres d’altitude n’est pas un acte naturel. Tout parachutiste, même aguerri, connaît cette petite poussée d’adrénaline qui est une des sensations inoubliables de chaque saut qu’il soit militaire ou civil, en ouverture automatique ou en chute libre. Sensation qui une fois ressentie risque de s’assimiler à une drogue ô combien agréable !

Le surpassement de soi, de quelque ordre soit-il, est une victoire personnelle pour chacun, acte que chaque être humain se doit de connaître pour s’affirmer pleinement dans sa vie de tous les jours.

Les candidats-chuteurs d’un jour ont été réunis dans un hangar et pris en charge individuellement par un chuteur professionnel. Après avoir enfilé les salopettes de saut et endossé les harnais permettant de ne former qu’un avec son instructeur, les consignes et instructions sur le déroulement du saut sont dispensées et suivies d’un mime représentant les différentes phases de l’action.

Surprise à l’embarquement pour ceux qui découvrent le dénuement intérieur de l’avion. Tous les chuteurs se sont assis sur les banquettes et chaque instructeur s’est sanglé énergiquement à son partenaire en rappelant par gestes le déroulement de la sortie.
Par chance, assis au seuil de la porte, je peux jouir de ce spectacle d’exception qu’est l’éloignement rapide du sol, la traversée des nuages, et la découverte d’un ciel bleu pur qui domine la mer de nuage. Arrivé à l’altitude retenue en surplomb de la dropping zone, l’avion se met à l’horizontal et sur une poussée de l’instructeur je suis aspiré par le vide direction notre Terre. L’émerveillement est à son comble. Plus un bruit excepté le froissement du vent. Le rêve, planer comme un oiseau à près de deux cents km/h avec comme seul horizon les nuages. Pirouettes et girouettes sont dirigées avec une maîtrise certaine par mon instructeur. Son altimètre lui indique avec précision le moment de commander l’ouverture du parachute. La sortie des nuages et l’apparition des forêts spadoises me ramènent à la réalité. Je ne suis plus »oiseau ». Et de mains de maître, nous nous dirigeons pour une arrivée au sol toute en douceur.

Tous les chuteurs d’un jour ont le sourire aux lèvres et déclarent sans retenue leur envie de rééditer ce pur moment de bonheur. Merci aux pros de Skydive, pour leur amabilité, leur professionnalisme et cette force qu’ils ont de communiquer en toute simplicité leur merveilleuse passion.

D’aucuns considèrent que le parachutisme est un sport dangereux. Grossière erreur, un accident est extrêmement rare. Statistiquement il est nettement plus dangereux de pratiquer l’alpinisme, la plongée, l’ULM,la randonnée en montagne, le parapente ou le ski hors piste ou encore le kayak et la pêche en mer ou tout simplement… de monter dans sa voiture !