STEPHANE HALLEUX
Sculptures

Un travail où les rêveries, parfois enfantines, provoquent l’imaginaire du spectateur et le transpose dans un futur inconnu et espiègle. Vous l’aurez compris, la sculpture est au cœur de la créativité de l’artiste.

Stéphane Halleux, né en 1972 et d’origine belge, est le sculpteur de ses rêves. Il a suivi ses études à l’École Supérieure des Arts Saint-Luc à Liège. Ensuite, il a débuté sa carrière en tant que conseiller coloriste et concepteur de modèles dans le domaine de l’animation.
Extrêmement fasciné par la sculpture, il a eu l’idée d’assembler des objets divers pour créer un univers complètement délirant. Stéphane Halleux fait appel à l’humour dans son travail. En tant qu’artiste, il revendique le droit de rire, c’est pourquoi il réalise des sculptures et dénonce l’absurdité de la vie de manière cynique.

Ses œuvres parviennent, par la précision de leur construction, à livrer la légèreté fantasmagorique de l’univers enfantin de l’artiste, tout en intégrant ce subtil décalage d’ironie où le spectateur peut projeter son propre imaginaire et se laisser embarquer dans la proposition sculpturale. Ses pièces combinent bronze, cuivre, bois, cuir tout en intégrant les acquis contemporains du ready-made et de l’installation.

Dans ce travail anachronique, l’idée de Stéphane Halleux est simple : le futur est le fantasme de notre passé projeté dans un nouvel es- pace technologique. Sa recherche plastique articule ces deux temporalités. Le futur y est d’emblée démodé, désuet, réflexif, narratif.

Halleux travaille avec des objets inanimés et leur donne une vie propre, à travers des sculptures. « Quand je fabrique un personnage, un fonctionnaire à hélice, un expert-comptable, j’imagine sa vie, son environnement, son appartement, le trajet pour aller bosser, etc. Et donc, indépendamment de la quête artistique et technique, je ne peux m’empêcher de faire coexister chaque nouvelle pièce en tant que voisine de palier de la précédente. »

Il tente de recréer des sentiments hu- mains, mettant en scène des personnages neurotiques, dans lesquels le spectateur peut se retrouver.

Il n’est dès lors pas surprenant qu’en 2014, le travail de Stéphane Halleux ait séduit la prestigieuse institution des Oscars pour le court métrage d’animation « Mr Hublot » tant ses sculptures démontrent déjà toutes les qualités propres à l’animation.

C’est ainsi qu’une production luxembourgeoise a pu se voir décerner le premier et jusqu’à présent unique Oscar à Los Angeles. L’artiste parvient à intégrer mouvement et narration dans ses assemblages articulés. Cette caractéristique n’a pas trompé Tim Johnson, directeur de l’animation de Dreamworks, qui qualifiait déjà en 2011 le sculpteur de « story-teller » dont les sculptures semblaient sorties d’un film d’animation.

2015 est une année prolifique pour l’artiste, une exposition solo lui est consacrée à la Tour Eiffel en mars et durant l’été. Ensuite, c’est aux côtés de Wim Delvoye, Johan Muyle et Kris Martin qu’il montre son travail au palais d’Egmont en tant que représentant de la jeune création belge.

Après plusieurs années et de nombreuses expositions internationales, entre autres à Paris et plus récemment à Miami, l’année 2022 est une autre année phare pour l’artiste. Stéphane a eu l’honneur d’exposer ses oeuvres dans les locaux de l’Atomium, la construction de l’exposition mondiale 1958 à Bruxelles.

Aujourd’hui, un deuxième film, cette fois-ci un long métrage de tout l’univers de Stéphane Halleux est en création avec le studio d’animation « La fabrique d’images » au Luxembourg, en coproduction avec la Belgique et la France. Le film « The Defects », avec Stéphane Halleux en tant que directeur artistique.

Cet artiste polymorphe revendique l’humour avec un grand H, de ne pas se prendre au sérieux et se joue de l’impérieuse nécessité d’intellectualiser son oeuvre pour rester à l’écoute de ses pulsions créatrices.

PROCHAINES EXPOSITIONS :

Octobre 2024 – Absolute Art Gallery Bruges
Mai 2025 – Paris – Galerie Ariel Jakob
Septembre 2025 – Durbuy – Louise Gallery